24 mars…, Quitter les tonalités grises de Paris la tête tournée vers un grand Ailleurs et traverser par les airs des frontières invisibles, Europe, Turquie, Irak, Bahrein, Dubaï pour atterir enfin 11 heures plus tard, un peu groggy, à Colombo.
Perdre ses repères européens, prendre contact avec l’effervescence joyeuse et bruyante de l’aéroport, la chaleur moite et poisseuse qui nous assaille dès la sortie et partir sur les routes accompagnés de notre chauffeur ; Connaître les premières frayeurs d’une conduite sans foi ni loi, le code de la route est approximatif et les routes élastiques. Ici les bas côtés ne comptent pas pour du beurre et nous sauvent la mise à maintes reprises. On ferme les yeux et on serre les fesses pour arriver quatre heures de route plus tard dans le centre du pays.
Se ressourcer de la fatigue accumulée dans une maison d’hôtes plantée en bordure de jungle, se laisser hypnotiser par cette nature luxuriante et généreuse, écouter le chant d’oiseaux inconnus, s’inquiéter de cris bizarres avant de partir à la découverte du coeur historique et culturel du pays. Parcourir à vélo Polonnaruwa et ses vestiges archéologiques grandioses, témoins de la richesse des arts et de l’architecture bouddhiques du XI siècle. Entreprendre l’ascension de l’énorme rocher de Sigiriya, refuge d’un roi parricide qui y fixa sa forteresse et contempler la vue renversante qui s’offre à nos yeux ; Méditer et déposer des offrandes devant les colonnes de bouddhas cachées dans les grottes du temple d’or de Dambulla.
Au crépuscule, croiser la route d’un éléphant qui attend patiemment sur le bord de ne plus sentir de vibrations dans ses pattes pour traverser en toute sécurité
Mettre le cap sur Kandy haut lieu du bouddhisme cinghalais, dépositaire d’une incisive de bouddha ; se promener de longues heures dans le jardin botanique aux espèces multiples, essuyer une violente averse tropicale et s’amuser des écolières en uniforme qui vont bruyamment trouver refuge sous un immense arbre parasol.
Prendre un train brinquebalant pour rejoindre Colombo et regarder défiler villages, forêts, montagnes et cascades. Essayer de communiquer tant bien que mal avec nos compagnons de voyage qui attirent notre attention sur telle ou telle curiosité.
Prendre ensuite la direction du sud, longer des kilomètres d’océan au soleil couchant et arriver épuisés à la maison Nil Manel.
S’enraciner pour quelques jours dans ce coin de paradis, écouter Monique nous raconter le tsunami et déguster la cuisine parfumée de Chanaka.
Découvrir avec Chanaka les secrets de la culture de la cannelle, de la fabrication du thé et la taille de la pierre de lune. Partir sur la lagune du Mangrove, se confronter au varan et au singe gris puis plus calmement partager un thé avec un jeune moine sur l’île monastère Kotdoowa Rajamaha Viharaya
Déambuler dans la vieille ville de Galle où flotte un air de vieille Europe avec ses rues pavées et ses maisons coloniales. Siroter une eau de coco fraîche sur une terrasse surplombant la mer.
Profiter d’une dernière promenade océane à l’ombre des palétuviers et songer déjà au retour.
Enfin, faire de sa valise une malle aux mille trésors en y enfermant quelques unes de ces odeurs, saveurs et couleurs qui nous ont enchantés.
Ahungalla lagune du Mangrove
Marché de Galle Maison Nil Manel
Province du Centre – Kandy